Histoire de la marque, réflexions autour du plan de ville, cartographie et urbanisme poétique.
04/01/2025
Les cartes de vœux, incontournables à l’approche des fêtes de fin d’année, sont bien plus qu’une simple tradition moderne. Leur histoire remonte à des siècles, mêlant coutumes asiatiques, innovations britanniques et pratiques européennes.
Une origine ancienne en Asie
La première forme de cartes de vœux semble trouver ses racines en Extrême-Orient, où il était courant d’envoyer, en début d’année, des “cartes de visite”. Ces grandes feuilles de papier de riz, souvent ornées de calligraphies colorées, servaient à transmettre des vœux aux connaissances. Leur taille variait selon le rang social du destinataire. Dans certains cas, elles pouvaient atteindre des dimensions impressionnantes, notamment lorsqu’elles étaient destinées à des mandarins.
Les prémices européennes
En Europe, des traditions similaires émergent au fil des siècles. Au Moyen Âge et à l’époque moderne, il était courant d’envoyer de courts messages ou de réciter des poèmes pour marquer le solstice d’hiver, bien que ces échanges soient souvent oraux. À Stuttgart, une coutume particulière voyait les domestiques et commissionnaires se rassembler lors d'une foire aux cartes de visite pour remettre les vœux à leurs destinataires par des intermédiaires.
En France, le Nouvel An était marqué par des visites de courtoisie aux proches, relations professionnelles et même aux personnes dans le besoin. Cependant, ces visites devenant contraignantes, elles furent remplacées par l’envoi de lettres, puis de cartes de visite portant les vœux.
C’est au XIXe siècle, en Angleterre, que la carte de vœux telle que nous la connaissons aujourd’hui voit le jour. Le contexte est propice : en 1840, l’introduction du premier timbre-poste et la réduction des coûts d’envoi révolutionnent la communication. En 1843, Sir Henry Cole, fondateur du Victoria & Albert Museum, commande à l’artiste John Callcott Horsley la première carte de vœux illustrée. Représentant une scène familiale festive entourée d’images d’actes de charité, elle portait l’inscription : "Merry Christmas and a Happy New Year to You". Tirée en 1 000 exemplaires, elle fut vendue au public au prix d’un shilling.
Bien que cette première initiative commerciale soit un échec, elle lance une tendance. Grâce à la lithographie, les cartes ornées de motifs de Noël tels que le gui, le houx ou des paysages enneigés deviennent abordables. Dans les années 1870, elles se popularisent et deviennent un phénomène de masse.
Une tradition royale et diplomatique
Les cartes de vœux s’intègrent rapidement dans les pratiques des cours royales. Dès 1848, la reine Victoria et le prince Albert envoient des cartes postales illustrées à leur entourage. Leur exemple inspire d’autres souverains européens, comme Napoléon III ou Guillaume II d’Allemagne. Ce rituel, à la fois diplomatique et social, contribue à renforcer les liens entre les nations. Aujourd’hui, la tradition perdure, et les cartes de vœux des familles royales continuent d’être attendues avec impatience, souvent partagées sur les réseaux sociaux.
La carte de vœux en France
En France, les cartes de vœux connaissent un essor dans les années 1930 avec l’arrivée de cartes préimprimées et illustrées, remplaçant peu à peu les lettres manuscrites ou les simples cartes de visite.
Aujourd’hui, la tradition se réinvente grâce à des créations originales, à l'instar de Quartalo, qui propose des cartes de correspondance illustrées de plans de villes stylisés. Ces cartes, mêlant élégance et confort d'écriture, permettent de transmettre ses vœux tout en affirmant un attachement particulier à un lieu. Avec leurs designs uniques, elles reflètent à la fois un goût pour la géographie et une attention portée au destinataire, ancrant ainsi la tradition dans une modernité empreinte de raffinement.
Une tradition intemporelle
Des échanges manuscrits de l’Antiquité à l’ère numérique, la carte de vœux s’est adaptée aux époques et aux technologies. Symbole d’attention et de partage, elle continue de jouer un rôle clé dans nos interactions de fin et de début d’année.
21/09/2024
Parisienne née à Paris un peu par hasard, j’y ai passé une bonne partie de ma vie. J’ai également vécu dans d’autres villes en France ou à l’étranger mais j’ai longtemps considéré Paris comme ma ville.
Un jour, je suis partie pour m’installer à Berlin, sans plan et sans billet retour. Je ne savais pas exactement à quoi m’attendre même si j’y avais déjà fait un bref séjour.
J’y suis restée dix ans.
Dix années très intenses avec des moments formidables, et pendant lesquelles j’ai beaucoup appris, des années riches en expérimentations artistiques et humaines (et je ne parle pas que de la rencontre avec mon Mann 🥰).
Besoin d’ailleurs
À un certain moment, j’ai commencé à ressentir une forme d’insatisfaction, de manque, une forme de vide. Rien à voir avec une dépression. Plutôt le besoin d’un nouveau souffle créatif.
Un besoin de lumière. Un besoin d’ailleurs.
Très bien, mais alors où partir ? Après avoir envisagé quelques destinations, pays, villes, quartiers, et imaginé une nouvelle installation, j’ai profondément réfléchi au dernier endroit où je me suis sentie naturellement bien.
Avez-vous déjà éprouvé cette impression en arrivant dans une ville, qu'elle est faite pour vous et inversement ? Que vous êtes à votre place et que vous voulez faire partie des habitants ?
C’est ce qui m’est arrivé avec Marseille, ville unique et singulière. Comme un coup de foudre qui touche au plus profond, une familiarité, la reconnaissance d’un ancrage (ça tombe bien en bord de mer 😉).
J’ai reconnu toutes les sensations qui avaient marqué au fer chaud mon enfance : les voix chantantes, l’accent, des expressions que je n’avais pas entendues depuis une éternité, et la lumière, la lumière !
Le bleu du ciel, le bleu de la mer, toute la palette des bleus réunis en un seul endroit !
Le vent qui me fait respirer à pleins poumons les parfums qui me mettent en joie : figue, fleur d’oranger, thym, épices, ail, et bien sûr, l’odeur de la mer…
J’ai alors compris ce qui avait manqué à ma vie, quels que soient les endroits où j’avais habité.
« Et alors ? »
Alors il y a à Marseille tout ce que j’aime et dont j’ai besoin !
La nature, les collines, les éléments, les îles nageant dans la plus belle piscine du monde : j'ai nommé la Méditerranée !
Marseille a une surface considérable (16 arrondissements, 111 quartiers) et j'y retrouve toute l’énergie d’une grande ville, foisonnante, cosmopolite avec des influences venant de Corse, d'Italie, d’Afrique, du Proche-Orient... Une ville ouverte sur le monde et dont le sublime vieux port est le meilleur symbole.
Il suffit de lever le nez pour découvrir une grande richesse d’architecture, et observer couleurs et teintes variant en fonction de l’heure, de la lumière, de la météo.
Le plan de cette ville est complexe avec une trame de rues intriquées, de lignes droites et de labyrinthes.
C’est un bonheur de monter, descendre, remonter les escaliers innombrables et découvrir des perspectives inattendues qui s’offrent à nos yeux éblouis. Petite cerise sur le gâteau : on est, en tant que piéton, garanti de faire un peu d’exercice physique !😅
C’est le bordel, ça crie, ça pue ! Mais dans la rue on se sourit facilement et on peut s’amuser d’un rien même avec des inconnus !
Marseille si humaine, « foutraque et grandiose » pour reprendre l’expression de Philippe Pujol.
J’ai rêvé d’une ville où je me sentirais chez moi, ma ville émotionnelle. Je l’ai trouvée.
Marseille a insufflé en moi un nouvel élan, stimulé mon désir et ma créativité après cette fichue pandémie.
Il y a environ un an, j’ai commencé à dessiner mon quartier puis la ville sous la forme d’un plan coloré et semi abstrait.
Sans que je l’imagine à l’époque, cette idée m’a amenée à fonder Quartalo.
Explorez la collection d'affiches de plans de villes et partagez en commentaires vos ressentis sur la ville de Marseille et sur ce qui vous attire ou vous attache à cette ville, sur votre arrondissement ou quartier préféré.